Histoire Histoire du Québec (1760 à nos jours) Évolution constitutionnelle au Canada depuis la Conquête


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La notion d'indépendance dans l'histoire du Canada, Maurice Séguin

II. La courbe historique de l'indépendance des deux canadas

• AVANT 1760 : FONDEMENT DE L'INDÉPENDANCE D'UN CANADA FRANÇAIS

• 1760 : DÉMOLITION DES POSSIBILITÉS D'INDÉPENDANCE DU CANADA FRANÇAIS

• DÈS 1760 ET APRÈS 1760: UNE GUERRE DE RACES; UNE ISSUE: ANNEXER LE CANADA FRANÇAIS

Une guerre de races pour L'INDÉPENDANCE nationale;
1783 et 1781 aggravent et prolongent la guerre de races;
Un dilemme: choisir entre le Canada du passé et le Canada de l'avenir;
Vers 1824, la seule solution possible commence à se préciser;
- l'annexion;
- l'annexion avec ménagements;
En 1840, cette solution de base est appliquée;
Bagot n'a pas trahi Durham;
Et les réformistes n'ont pas modifié le caractère du régime;
1867 ne fait que reprendre l'arrangement de 1840.

• UN SIÈCLE APRÈS 1760:
UN CANADA ANGLAIS NATION UN CANADA FRANÇAIS PROVINCE

Deux nations anglaises, une province française;
Ou plus exactement: une province semi-française;
Un peuple majeur indépendant et un peuple mineur annexé;
Le drame des deux impossibles et de l'inévitable survivance;
- impossible indépendance;
- impossible disparition;
- inévitable survivance dans la médiocrité;
La justesse de l'arrangement constitutionnel de 1867.

• DEUX SIÈCLES APRÈS 1760 : MÊME CONTEXTE

Toujours au lendemain de 1760
Une défaite organique qui n'a rien perdu de son intensité;
Toujours deux Canadas qui ne peuvent se fusionner;
Les mêmes relations commandent leur coexistence.

Discussion

Le Major Léopold Lamontagne ne s'engage pas à faire changer M. Séguin d'idée mais au lieu des notions d'assimilation, d'annexion et de coexistence appliqués par l'auteur à la situation des Canadiens français, il propose la solution d'une honnête collaboration. Il préfère la collaboration même imparfaite à l'inévitable survivance dans la médiocrité.

M. Jean-Jacques Lefebvre félicite M. Stanley, le président de la Société historique, de son éloquente allocution présidentielle, et il souligne le bel exemple des Sociétés savantes qui tiennent leurs séances dans les deux langues. Il s'en prend ensuite à M. Séguin qui réduit ses compatriotes à l'état d'ilotes.

M. Séguin lui répond que les Canadiens français en 1760 ont perdu leur indépendance et qu'ils ont vu un peuple étranger s'installer chez eux.

M. Rose déclare que la conquête du pays s'est faite sans police et que si, d'après M. Lower, les Canadiens ne pouvaient avoir eu de meilleurs vainqueurs, par contre les Anglais n'auraient pu trouver de meilleurs vaincus.

Mlle Marine Leland reconnaît dans ce pessimisme historique l'influence psychologique exercée sur un peuple par la conquête.

M. Guy Frégault affirme qu'étant le premier historien à prendre la parole il trouve que M. Séguin a présenté « une communication parfaitement excellente».


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