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Concevoir de nouveaux modes d'apprentissage

  • Penser en présence des faits (ou la capacité de vérification);
  • Apprendre à présenter ses idées (ou l'organisation de sa pensée);
  • Se représenter les faits (ou la représentation réelle, symbolique ou imaginaire);
  • Savoir communiquer sa pensée (ou l'art d'écrire et de lire);
  • Apprendre à dialoguer et à échanger (ou savoir partager et écouter);
  • Rond-point sur les rapports entre «développement et apprentissage».

L'apprentissage doit dépasser les formes scolaires pour rejoindre les habiletés, les aptitudes et toutes les ressources personnelles de chaque individu. Les apprentissages devraient permettre de pouvoir se construire et s'auto-diriger dans le monde. Les voies (et parfois même, les voix) sont multiples. Il est proposé ici de s'interroger sur ses propres activités de penser, comme construire le réel, communiquer sa pensée, se représenter le monde ou échanger avec les autres, avec soi-même ou avec la nature ou la société.

  • Penser en présence des faits

      Schluter, How To Do Research Work,1929.

      Pour l'internaute qui visite notre site, il lui est possible de partager ses connaissances avec nous en nous faisant connaître ses idées, son approche ou son opinion sur les thèmes indiqués dans l'objectif ci-haut. Apprendre à « penser en présence des faits » constitue un apprentissage intellectuel de grande valeur. W. C. Schluter a exposé ce point de vue dans How to do Research Work (New York, Prentice-Hall, 1929).

      À titre d'exemple, l'historien Michel Brunet, étudiant la société canadienne-française, a mis en lumière « trois dominantes de la pensée canadienne-française : l'agriculturisme, l'anti-étatisme et le messianisme ». Il a montré que, dans une certaine mesure, l'imaginaire collectif canadien-français, entre le milieu du XIXe siècle et la fin des années 1950, avait réussi à remplacer ou à transformer le passé historique. Ainsi, une collectivité était parvenue durant un siècle environ à ne plus pouvoir « penser en présence des faits » (voir La présence anglaise et les Canadiens, Études sur l'histoire et la pensée des deux Canadas, Montréal, Beauchemin, 1958, p. 113-166).

      Au cours des mois de juin, juillet et septembre 1999, Le Devoir a entrepris un forum de douze semaines sur « Penser la nation québécoise... » ou « Comment vivre ensemble ? » Les textes publiés dans ce journal illustrent la fragilité de nos discours lorsque ceux-ci s'inspirent plus d'idéologies et de rationalisation que de rationalité. Le réel semble avoir été enfermé par l'idéalisme et la rationalisation qui sont deux formes « de la pathologie contemporaine de la pensée » (E. Morin, Introduction à la pensée complexe, 1992, p. 23).



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