Daviau_Pierre.

INDÉPENDANCE NATIONALE

DU QUÉBEC

DANS L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE

Conférence de Pierre Daviau, ca

Devant Le Club des Aînées de la Capitale (Québec)

(21 mai 2007)

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INTRODUCTION

Au cours de cette conférence, je traiterai des sujets suivants :

LA SITUATION DU PREMIER CANADA EST CHANGÉE PAR LA CONQUÊTE

► L’INDÉPENDANCE NATIONALE N’EST PAS…

► L’INDÉPENDANCE NATIONALE EST…

► L’IMPORTANT DANS L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE

► CE QU’APPORTERA L’INDÉPENDANCE NATIONALE AUX QUÉBÉCOIS

► ENSEIGNER L’INDÉPENDANCE NATIONALE EST UN DEVOIR IMPÉRATIF

►  INVITATION À AGIR

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est judicieux de se prédisposer à saisir tous les enjeux importants impliqués, leurs conséquences et toutes les subtilités en cause. Pour ce faire, je propose de réfléchir attentivement aux citations suivantes :

 […] pour l’intelligence humaine ordinaire, il suffit de peu de chose pour cacher une grosse lacune. 

La prise en compte des erreurs nécessite d’abord un véritable travail pédagogique. […] Les prédécesseurs n’étaient pas disposés à écouter une leçon.

 On préfère se tromper de façon durable et radicale en groupe plutôt que s’isoler dans la vérité : aller ensemble vers l’absurde plutôt que rester seul. 

 […] il arrive que la recherche à tout prix du compromis aboutisse à une absurdité. 

La perte de sens joue un rôle très important dans la validation collective d’une décision absurde, car elle autorise chaque acteur à lui donner le sens qu’il veut. Les objectifs incertains permettent à chacun de voir l’objectif qu’il souhaite. L’action comme but en soi permet à tous de se retrouver dans le plaisir d’agir. 

Les décisions politiques recherchent la mobilisation collective. […] Ce qui est recherché n’est pas la bonne solution, mais l’adhésion. Leur fragilité vient de cet objectif de mobilisation[1].

LA SITUATION DU PREMIER CANADA EST CHANGÉE PAR LA CONQUÊTE

Un PREMIER Canada existait avant la Conquête anglaise de 1760. Ce PREMIER Canada est un Canada français sous l’égide de l’Empire français. Pour les Québécois-Français, ce Canada est le Canada de nos ancêtres français.

Après 1763, un DEUXIÈME Canada va se bâtir. Ce DEUXIÈME Canada sera ANGLAIS sous un nouveau régime, le RÉGIME de l’Empire britannique.

Dans LA GUERRE DE LA CONQUÊTE, l’historien Guy Frégault écrit au sujet des conséquences sur les Canadiens (Les Québécois-Français d’aujourd’hui):

« En fait, un monde anglais s’est refermé sur les Canadiens, sans pourtant qu’ils se fondent en lui, car il s’est créé contre eux et il se développe sans eux. […] Leur condition ne résulte pas d’un choix qu’ils auraient fait : ils n’ont guère eu de choix; elle est la conséquence directe de la conquête qui a disloqué leur société, supprimé leurs cadres et affaibli leur dynamisme interne, si bien qu’elle [la conquête] s’achève en eux.[2] »

Cette citation de Guy Frégault montre bien que les Québécois (Les Canadiens de l’époque) ont intériorisé la défaite pour leur plus grande honte. Il en est résulté leur grande soumission envers le conquérant anglais. Cette soumission est devenue une évidence.

Depuis ce temps, la nation française ( maintenant la nation québécoise) du Canada est annexée, subordonnée, remplacée et subit l’oppression essentielle. Mais, malgré cette intériorisation de la Conquête, il y a eu de nombreux mouvements qui voulaient reconquérir cette liberté perdue.

Enfin, ne nous laissons pas leurrer par la propagande fédéraliste canadian. N’oublions jamais que le Canada de nos ancêtres, celui qui existait avant 1760, N’EST PAS LE Canada D’AUJOURD’HUI.

L’INDÉPENDANCE NATIONALE N’EST PAS

Il se produit souvent que la compréhension d’un sujet est facilitée en examinant ce qu’il n’est pas. Essayons ensemble d’exécuter cet exercice.

► Un coffre à outils (c’est-à-dire de l’ordre des moyens).

► La souveraineté-association de René Lévesque et du Parti québécois.

► La permission de négocier avec le fédéral (Référendum de 1980).

► La protection et la conservation de la langue française qu’appuient beaucoup de Québécois.

(P. ex. : Les États-Unis partageaient la même langue que l’Angleterre, les pays au sud du Rio Grande partageaient la même langue que leur mère patrie, soit l’espagnol et le portugais. Tous ces pays ont combattu pour réaliser leur indépendance nationale.)

► Le véritable (vrai) fédéralisme des nationalistes-fédéralistes dépités, dont Claude Ryan et consorts. Nous somme justement dans le vrai fédéralisme.

► Le fédéralisme coopératif des fédéralistes et des nationalistes.

► La souveraineté-partenariat de Lucien Bouchard et de Jacques Parizeau

(Référendum de 1995).

► L’union confédérale de Bernard Landry.

► La participation aux décisions économiques, politiques, sociales ou culturelles.

► Les débats sur les programmes sociaux.

(Important de faire la nécessaire distinction entre le NATIONAL et le SOCIAL)

► Une victoire morale

(Le quasi 50% de votes en faveur de la «souveraineté» au référendum de 1995.)

► Une victoire circonstancielle

(L’indépendance requiert plus qu’une victoire circonstancielle. Elle commande plutôt une large majorité.)

 Maintenant que nous savons tous ce que n’est pas l’indépendance nationale, abordons la question la plus importante de cette conférence, soit la définition de l’indépendance nationale.

L’INDÉPENDANCE NATIONALE EST

Je vous présente ici, une NOUVELLE MANIÈRE de voir et de comprendre l’indépendance nationale. Nouvelle manière pour les Québécois, pourtant, oui pourtant, cette nouvelle manière de définir l’indépendance nationale était enseignée aux étudiants en histoire de l’Université de Montréal à l’époque de la publication du livre « OPTION QUÉBEC » de René Lévesque en 1968. Je ne peux comprendre pourquoi les indépendantistes sincères ont ignoré ce fait durant quarante ans. Cette ignorance ne confirme-t-elle pas le dicton qui dit : « Nul n’est prophète dans son pays ! ».

L’indépendance nationale consiste à devenir UNE NATION AU SENS INTÉGRAL Voici, en résumé, ce qu’a enseigné l’historien Maurice Séguin

«a) Principes fondamentaux menant à l’idée de NATION au sens intégral

– L’agir (par soi) collectif [notons que ce n’est pas l’agir individuel] est possible dans tous les aspects et peut s'étendre à tous les domaines

 – à l’intérieur comme à l’extérieur :

● en politique (du pouvoir),

● en économique (de la richesse),

● au culturel (du savoir) [3].

  • Il ajoute (Maurice Séguin), au sujet de la nation au sens intégral, une précision très importante que les Québécois, dans la grande majorité, ignorent.  Voici en quoi elle consiste :

Ne pas réduire à un seul aspect

● à l’autodétermination politique ou

● à la possession de son économie ou

  • à la maîtrise de sa culture [4]. »

Vous reconnaîtrez que cette définition de l’indépendance nationale constitue tout un programme d’apprentissage et d’action politique pour les indépendantistes.  Notez aussi qu’il faut comprendre que les trois éléments, le politique, l’économique et le culturel, recouvrent tous les aspects de la vie d’une nation.  Rien ne sert plus, alors, de parler des lois, des impôts et des traités.  Cette définition, concise, globale et complète en elle-même, possède le grand avantage de mettre fin aux nombreux débats improductifs sur des détails, les virgules et les points-virgules.  Il est donc inutile de fabriquer une longue énumération des pouvoirs désirés ou des questions sociales à solutionner. Chacun peut abandonner sa longue liste d’épicerie (Une condition ici, une autre condition là, etc.).

Le deuxième avantage de cette définition a pour effet de sortir de l’enfermement du débat social, car les partisans de L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE comprennent la différence entre le NATIONAL et le SOCIAL telle qu’expliquée par Maurice Séguin :

« Le NATIONAL et le SOCIAL sont deux aspects de la vie d’une même communauté :

  • le NATIONAL se rapporte aux relations avec les autres collectivités ;
  • [Il y a donc possibilité d’« affrontements nationaux ».]
  • le SOCIAL concernant surtout le sort des personnes et la répartition des biens à l’intérieur d’une société. » (Note : Les Normes, Chapitre quatrième, section 4.1.)

L’indépendance nationale est une fin en soi, unique et primordiale, contrairement à l’expression « coffre à outils » qui relève de l’ordre des moyens. Elle crée le plus grand défi de tout temps qui se pose aux Québécoises et aux Québécois. L’indépendance nationale en tant qu’objectif et comme réalité constitue un grand projet structurant pour les Québécois, plus fondamental que les grands projets matériels, car elle suscite le métamorphose des esprits, le renouvellement de la pensée et la transformation des actions.

L’indépendance nationale est aussi une question de dignité. Aucun citoyen ne peut rester indifférent face à la reconquête de sa dignité personnelle et collective, au même titre que tous les autres citoyens des pays indépendants dans le monde.

Toutefois, l’atteinte de cet objectif primordial exige des indépendantistes de remplir deux conditions essentielles.

Première condition :     Le discours indépendantiste doit être UN.

Deuxième condition :  Ce discours doit RASSEMBLER les Québécois dans l’UNITÉ QUÉBÉCOISE.

 RASSEMBLER les Québécois dans l’UNITÉ QUÉBÉCOISE pour gagner le combat de l’indépendance nationale constitue la pierre angulaire qui permettra d’établir le plus large consensus populaire dont nous avons besoin pour réussir notre libération.

Si le Mouvement indépendantiste ne peut satisfaire ces deux conditions essentielles, plus particulièrement L’UNITÉ QUÉBÉCOISE, alors peine perdue car nous végéterons dans la gloriole provinciale canadian jusqu’à L’ASSIMILATION TOTALE.  POINT.

IL N’EXISTE AUCUNE AUTRE SOLUTION POSSIBLE.

J’ai choisi d’utiliser l’expression indépendance nationale au lieu du mot souveraineté qui est une désignation galvaudée. En effet, quant nous utilisons le mot souveraineté, les fédéralistes canadians du Québec et du  Canada s’empressent de répondre que le Québec est souverain dans les domaines de sa juridiction. Cependant, ces mêmes fédéralistes ne mentionnent pas qu’avec le pouvoir de dépenser de leur gouvernement canadian, ce dernier impose sa vision dans la majorité des domaines de juridiction dévolus au Québec par la Loi Constitutionnelle du Canada.

Afin de mieux nous préparer à comprendre ce qu’est l’indépendance nationale nous devons apprendre à penser en présence des faits[5] (note 3). Le travail sera difficile, car changer les manières de penser des individus est une tâche ardue et souvent impossible.

L’IMPORTANT DANS L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE

Qu’est-ce qui est le plus important pour une nation ? si ce n’est cette capacité d’agir collectivement par soi dans tous les domaines, politique, économique et culturel, tant à l’interne qu’à l’externe. Pour mieux assimiler cette optique, les indépendantistes doivent se poser cette question :

Qui gouverne ?

La bonne question à se poser n’est pas « Comment sommes-nous gouvernés ? » comme nous le percevons souvent dans les débats sur la souveraineté et dans les textes des souverainistes. L’unique question qui permet de sortir du débat social et de se concentrer uniquement sur le combat de l’indépendance est : Qui gouverne ? [6] Cette question simple a le mérite de nous positionner au cœur du problème.

Dans la foulée de la question Qui gouverne ? voici comment Maurice Séguin explique les problèmes découlant de l’annexion :

On ne saurait soutenir qu’une nationalité dominée et annexée politiquement, économiquement ne subit aucun tort. On ne saurait soutenir non plus qu’être bien gouverné par une autre nation ou bien exploité économiquement par une autre nation plus riche ne comporte aucuns inconvénients (sic). Et on ne saurait soutenir qu’il faut être mal gouverné ou mal exploité pour subir des dommages et avoir le droit de songer à se libérer. Bref, on ne peut prétendre qu’une nation annexée ou colonisée n’a qu’un droit éloigné à l’indépendance. […] Une nation a le droit que lui confère sa « force »[7]

Dans l’optique indépendantiste, le plus important n’est pas ce qui est provincial, mais plutôt ce qui est NATIONAL. Le NATIONAL c’est beaucoup plus qu’un programme de gouvernement ou un programme électoral.  Il s’agit d’une VISION de ce que nous sommes et du but qui doit être atteint collectivement, c’est-à-dire l’indépendance nationale[8].

Dans cette perspective, le devoir d’un gouvernement indépendantiste est de s’assurer que l’option indépendantiste prime sur l’action gouvernementale.  Ce n’est pas un rêve, mais une fin visée.  Il s’agit de s’y rendre le plus tôt possible.  Il faut donc former, diffuser et agir en conséquence pour obtenir le consensus le plus large possible, le consentement et l’unité d’action et une unanimité sur des idées fondamentales concernant l’indépendance en elle-même.  Pour y arriver, il faut oublier l’optique fédéraliste et reconnaître que l’indépendance est la clé de voûte du problème Québécois.

CE QU’APPORTERA L’INDÉPENDANCE NATIONALE AUX QUÉBÉCOIS

Pour l’individu, VIVRE c’est AGIR, soit agir de lui-même, par lui-même[9]. Analogiquement, pour une société, L’AGIR (par soi) COLLECTIF est une RICHESSE D’ÊTRE et constitue le bien fondamental.  Dans ces conditions, l’action développe et enrichit ; l’inaction (volontaire ou imposée) appauvrit. C’est l’appauvrissement qui se produit pour les Québécois quand il y a REMPLACEMENT, ce qui est une OPPRESSION ESSENTIELLE[10].

ENSEIGNER L’INDÉPENDANCE NATIONALE EST UN DEVOIR IMPÉRATIF

La victoire de l’objectif ultime ne peut se concrétiser en « parlant » de l’indépendance, et encore moins en en « parlant » durant la période électorale ou référendaire seulement.

Afin de situer le combat de l’indépendance dans une nouvelle direction plus conforme à l’atteinte de l’objectif et à l’acquisition des connaissances politiques, les partisans de L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE choisissent de faire œuvre D’ÉDUCATION.  Ils adoptent à cet effet une méthode qui va de soi mais que peu d’indépendantistes ont adoptée (et encore moins le Parti québécois).  Cette méthode consiste à ENSEIGNER L’INDÉPENDANCE AUX QUÉBÉCOIS.

Le dictionnaire [11] définit le mot ENSEIGNER ainsi :

 «Transmettre à un élève de façon qu’il comprenne et assimile (des connaissances)»

ou

«Apprendre à quelqu’un, par exemple, par une sorte de leçon».

 À la suite du renvoie à Apprendre, nous lisons : « Enseigner quelque chose, en montrant, en rendant intelligible. »  Ensuite, le dictionnaire renvoie à « Démontrer, expliquer, inculquer, révéler ».

Le mot CONVAINCRE[12] (NOTE 7) constitue aussi une composante importante à ne pas oublier :

« Amener (quelqu’un) à reconnaître la vérité, la nécessité d’une proposition ou d’un fait. »

Le programme d’action émane directement de cette réflexion et de ces définitions.  Il consiste donc à ENSEIGNER, DÉMONTRER, EXPLIQUER, INCULQUER, RÉVÉLER ET CONVAINCRE.  Ce programme d’éducation s’adresse à tous les Québécois et toutes les Québécoises pour qu’ils reconnaissent, en premier, l’état d’annexion, de subordination et de remplacement qui est le leur et qu’ensuite ils adhèrent à L’OPTIQUE INDÉPENDANTISTE, gage de leur enrichissement collectif.

Les indépendantistes doivent aussi comprendre que le combat de l’indépendance se livre quotidiennement.  Il en va de même pour son enseignement.

INVITATION À AGIR

Ce dont la cause de l’indépendance nationale a le plus grand besoin, ce sont des chefs, des Forgerons de l’indépendance. (Voir Vigile.quebec, 13 mai 2002.) http://www.vigile.net/archives/ds-souv/docs3/02-5-13-daviau-qf.html et les archives de Pierre Daviau sur le site Vigile.quebec. http://www.vigile.net/archives/auteurs/d/daviaup.html

En effet, il existe un urgent besoin, soit celui que les partisans de l’optique indépendantiste transforment leurs convictions et leur énergie en actions concrètes afin d’enseigner l’indépendance nationale aux Québécois pour qu’ils développent une compréhension authentique et complète de cet objectif qui servira les intérêts supérieurs du Québec. Ainsi pourvus d’une vision claire de l’indépendance nationale, ils développeront une confiance inébranlable en eux et ils seront mieux outillés pour résister aux discours de peur des fédéralistes et pour mieux les combattre.

Pierre Daviau

Québec

Le 21 mai 2007

Révision : 23-04-2015

Notice biographique de Christian Morel

Frédéric Lemaître, «Christian Morel, sociologue de l'erreur». Dans Le Monde, mis à jour le 20.07.02 14h17. http://christian.morel5.perso.sfr.fr/Le%20Monde%20portrait/Le%20Monde_fr%20%20Christian%20Morel,%20sociologue%20de%20l'erreur.htm

 

NOTES

[1] Christian Morel, Les décisions absurdes.  Sociologie des erreurs radicales et persistantes, Gallimard, 2002, p. 126, 207, 221, 263, 276, 291 (Coll. «Bibliothèque des sciences humaines»). http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio-essais/Les-decisions-absurdes-I-II.  Un second tome est paru dans la collection «Folio Essais» en2012.  Sur le thème des «décisions absurdes», voir le débat entre Morel et Ourly, soit entre la sociologie et le management (cf. http://www.facteurs-humains.fr/wp-content/uploads/2012/02/D%c3%a9cisions-absurdes-Morel-Oury.pdf

[2] Guy Frégault, La Guerre de la Conquête, Montréal, Fides, 1955, p. 456-457.

[3] Maurice Séguin, Les Normes, Montréal, Guérin Éditeur, 1999, p. 149. Chapitre deuxième, section 2.2.1. N. B. Le système décimal de références a été élaboré par Le Rond-Point des sciences humaines. http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/les-normes-maurice-seguin/ avec le sommaire des normes d’après le tapuscrit de 1965-1966. http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/histoire/seguin/le-sommaire-des-normes-maurice-seguin/

[4] Ibid., p. 159.  Chapitre troisième, Sociologie du national, section 3.2.4.a.1).

[5] Voir W. C. Schluter (1890-1932), How to do Research Work. A manual of research procedure presenting a simple explanation of the principles underlying research methods, New York, Prentice-Hall, 1929, p. 104-105 cité par Bruno Deshaies dans Méthodologie de la recherche en sciences humaines, La Chenelière/Beauchemin, 1992, p. 340.  http://www.rond-point.qc.ca/auteur/livres/methodologie-de-la-recherche-en-sciences-humaines-3/ et l’extrait sur Le Rond-Point des sciences http://www.rond-point.qc.ca/rond-point/apprentissage/schluter.html ou en format PDF : http://www.rond-point.qc.ca/blog/media/pdf/schluter.pdf

[6] Maurice Séguin, Histoire de deux nationalismes au Canada, Montréal, Guérin Éditeur, 1997, p. 27.  Ici, il s’agit des trois degrés du conflit national ou de la «lutte nationale» qui opposent les Canadiens et les Britanniques, dont celui principal du troisième degré qui «porte sur le contrôle de son propre agir collectif».  L’affrontement national d’aujourd’hui n’est pas différent de celui d’hier.  Les Québécois-Français achoppent toujours sur le même dilemme fondamental : se gouverner par eux-mêmes ou être gouvernés par un autre (suite infra note 8).

[7] Ibid., p. XXVII. Notes prises au cours HC. 480 (c. 1960). Voir dans Les Normes, 1965-1966, Chapitre troisième, «Autres réflexions sur l’annexion» : division 3.10.1.4-w) ou supra note 3, dans Les Normes, p. 188.

[8] Le «national» ou le concept de nation comporte plusieurs sens. Or, il faut faire attention, car toute nation dans une union fédérale, surtout dans le cas de la nation au sens Étatique, juridique, ou plutôt l’État-Nation, la nation minoritaire – dans cette situation − n’aura de droits que ceux d’une collectivité nationale minoritaire. Ce sera une nation annexée.   Par conséquent, ce n’est que la nation au sens intégral qui peut se vanter d’être une nation indépendante. Pourquoi? Parce lorsqu’avec tout voisin plus fort ses relations sont telles qu’elle conserve malgré tout la maîtrise suffisante de sa vie collective nationale tout en gardant son indépendance de droit et sa souveraineté politique. À cet égard, le message du Parti québécois et des péquistes demeure flou depuis son origine.  Un coup de barre s’impose maintenant.

[9] Les Normes, p. 126. Chapitre premier, Vie et condition de vie, section 1.1.1.3.

[10] Ibid., p. 129-131. Chapitre premier, Vie et condition de vie, section 1.1.2.

[11] Le Grand Robert de la langue française, Paris, Dictionnaire Le Robert, 2001, 6 volumes, voir Tome II : p. 2204. Version en démonstration : http://gr.bvdep.com/demo/

[12] Ibid., Tome II : p. 555.