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Maurice Séguin, la société québécoise
et l'avenir du Québec

L'annexion politique

[TRANSPARENT no. 4] Ce doute qu'il exprime sur la « défaite fondamentale » de 1760, tient au fait que la la population du Québec n'a pas été complètement assimilée. En revanche, la nation annexée subira une « subordination sur place » (voir Les Normes, 3,7). C'est ici que l'on atteint le coeur de la pensée de Séguin. Dans les rapports entre les sociétés civiles ou ethnies, « lorsqu'une nation parvient à obtenir un État souverain, en même temps, dans cet État, une foule de nationalités demeurent annexées. (voir Les Normes, 3,7) » C'est le cas des Canadiens-Français dans la fédération canadienne. Leur degré d'annexion politique, c'est-à-dire de liberté collective, s'établit sur ce modèle de Séguin.

Nationalité groupée, majorité locale, maîtrisant un organisme politique régional officiel (province ou État provincial) et représentée dans l'État central par des députés élus directement par le peuple en général, indépendamment de l'organisme régional. (Cf. Les Normes, 3,7,5,5.)

Ce qui correspond au cas du Québec avec sa « nationalité groupée » canadienne-française, sa « majorité locale » dans la province de Québec, sa maîtrise de l'État provincial et ses « députés élus directement par le peuple en général » comme représentants dans l'État central.


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