Lectures suggérées Accueil >  Histoire et historiens


Révisionnisme et négationnisme

Les historiennes et historiens en herbe auront du plaisir à visiter ce site traitant de révisionnisme et de négationnisme.

Pratique de l'histoire et dévoiements négationnistes  

[ Suivre...]

Le rappel de Marc Bloch et d'Henri-Irénée Marrou paraît d'une actualité navrante. Malheureusement, trop de discours historiques sont des radotages ou des platitudes qu'il faudrait ignorer. Récemment, je lisais d'un historien québécois que nous aurions besoin, au Canada et au Québec, d'une « histoire plurielle ». Qu'est-ce que cela veut dire ? Disons-le brutalement : c'est tout simplement du jargon ! La connaissance historique n'est pas un processus du genre « Qui dit vrai ? » ou « Qui dit faux ? » et qui doit se perdre bêtement dans les débats d'opinions dans le genre du « négationnisme ».

En ce sens, la diffusion médiatique du discours historique est, misérablement, plus empreinte de sensationnalisme que du désir de dire la vérité. Le combat se fait entre des cliques d'ami(e)s encensées par des animateurs ou animatrices thuriféraires. C'est le cas, à Québec, pour les accointances entre Radio-Canada et les Éditions du Septentrion. Quant à l'émission de France Bazzo, sur les ondes de Radio-Canada, on a droit au même genre de traitement : plat, entendu et condescendant. Un scandale !

Bruno Deshaies
Le Rond-Point des sciences humaines
Québec, 2 février 1999

Sur la méthode hypercritique et ses dérives

« L'expérience de l'hypercritique nous met fréquemment en présence de ce que le théologien dans son domaine appellerait l'obstination dans l'incrédulité : il suffit qu'un historien soit animé de quelque passion profonde (et la simple curiosité, le moraliste le sait bien, peut devenir une passion redoutable) pour qu'avant de se décider à accorder sa créance il se mette à exiger toujours plus de ses documents, qu'il les examine d'un œil toujours plus soupçonneux, et c'en est fait de la possibilité de conclure ! Il existe de la sorte, un peu partout en histoire, des points cancéreux où la discussion s'éternise, s'envenime, la bibliographie prolifère -- sans profit positif. »

Dans H.-I. Marrou, De la connaissance historique.

Discours-mémoire-vérité

Voir le chapitre III, in Pierre Vidal-Naquet, Les assassins de la mémoire, Seuil, 1995, coll. Points, © La Découverte 1987. Lecture en ligne de l'ouvrage en version française et anglaise.


Page d'accueil  Commentaires  Haut