Rond-Point Didactique Au secondaire / Histoire Pédagogie, histoire nationale (au Québec) et éducation civique


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La situation de l'enseignement de l'histoire en 1975-1978

En 1975, le directeur de la division de l'enseignement des sciences de l'homme au ministère de l'Éducation du Québec, monsieur Bruno Deshaies, était en train de dresser le bilan de l'expérience de l'enseignement du cours d'histoire nationale qui avait été intitulé (après un long débat au comité d'histoire et pour satisfaire les susceptibilités culturelles) : « Nouvelle-France, Canada et Québec ». Monsieur André Lefebvre, professeur titulaire à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université de Montréal, avait été invité par le directeur des sciences de l'homme à réfléchir sur le programme d'histoire nationale et sur les conditions du renouvellement de cet enseignement.

À l'automne 1976, le professeur Lefebvre soumit son rapport. Le document de travail, de 300 pages, portait sur « Une histoire nationale pour l'élève du secondaire ». Comme on pouvait s'y attendre, ce document n'a jamais pu être utilisé, discuté et encore moins diffusé, car l'élection de 1976 porta un nouveau gouvernement au pouvoir. Le premier ministre, René Lévesque, nomma à l'éducation, monsieur Jacques-Yvan Morin. Immédiatement, ce dernier crut bon lancer une vaste opération de « renouveau pédagogique » en présidant lui-même des audiences publiques nationales sur l'éducation. Ceci devait marquer la fin de la pédagogie « en feuilles détachées » et l'avènement de l'éducation fondamentale ou du « back to basic ». C'était l'époque du « Livre Vert » et de « L'école québécoise ». En conséquence, il fallut attendre les nouveaux programmes promis. L'opération de production des programmes dura des années.


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